Le texte du document joint figure en ouverture des Essais. On l’intitule « Avertissement au lecteur ». Montaigne y précise la visée qui est la sienne, présente son livre et se présente lui-même. Deux phrases essentielles à retenir : « Je suis moi-même la matière de mon livre. » et « si j’eusse été entre ces nations qu’on dit vivre encore sous la douce liberté des premières lois de nature, je t’assure que je m’y fusse très volontiers peint tout entier, et tout nu. » qui constitue une première allusion au thème de l’homme « naturel » que Montaigne traitera en détail dans les deux chapitres que nous avons à étudier.
A partir de l’extrait suivant consacré à l’art de voyager, on découvre aussi Montaigne et les contours de sa qualité d’humaniste au XVIème siècle. La phrase de Montaigne à retenir nous sert de point de départ : « Un honnête homme est un homme mêlé. » Or, que peut signifier, pour un humaniste, cette idée de « mélange » ? En quoi cette ouverture à la variété et aux différences correspond-elle à la conception que ce fait l’humaniste de sa place dans le monde ? Dans quelle mesure cette phrase éclaire-t-elle les positions qu’il défend dans les deux chapitres au programme, « Des Cannibales » et « Des coches » ?